Histoire de la musique rock

(Abréviation courante de l'anglais rock and roll ou rock 'n' roll).


Le mot "rock" tend à désigner particulièrement les musiques qui expriment la pente rebelle de l'expérience juvénile: les grandes dates qui rythment l'histoire du rock (1954, 1965-1967, 1977) sont en effet des moments où émergent des sons qui, rompant avec la routine, apparaissent comme scandaleux et s'accompagnent d'agitation dans la jeunesse.

Les racines musicales du rock and roll (1945-1950)
Le rock and roll naît vers 1954, aux États-Unis, des apports de trois traditions musicales: la musique populaire; le rhythm and blues, ensemble des musiques produites pour le public noir; et le country and western, qui s'adresse aux habitants blancs des zones rurales du Sud et du Middle West.

La musique populaire américaine
La musique populaire américaine repose principalement sur la danse et la ballade sentimentale. Dans l'immédiat après-guerre, le swing (Glenn Miller - les Andrew Sisters) est le style de danse le plus populaire, et les crooners, successeurs de Bing Crosby, comme Frank Sinatra, Dean Martin ou Perry Como, provoquent des scènes d'hystérie.

Le rhythm and blues
Le dynamisme et la verdeur du rhythm and blues s'opposent au caractère familial et policé de la musique pop. On y trouve les formes commercialisées du gospel (le Golden Gate Quartet), mais surtout de petites formations de danse jouant un swing noir et sauvage - comme celles de Louis Jordan, Joe Turner, Roy Brown - ou les multiples formes du blues: blues rural (guitare classique) ou blues électrifié ( guitare électrique et batterie )

Le country and western
Le country and western, qu'on appelle aussi hillbilly music, est un ensemble de réalités musicales fort diverses. Les générations les plus âgées aiment l' ol'time music, surtout développée dans les Appalaches par les immigrants d'origine anglo-saxonne, dans laquelle prédomine le violon et qui reste fidèle aux thèmes et aux orchestrations des musiques traditionnelles européennes. Les plus jeunes se tournent vers des musiciens qui développent un style de vie marginal et élaborent une musique où la guitare électrique, les emprunts au blues et l'évocation de la quête du plaisir viennent s'ajouter aux thèmes traditionnels de l'amour, de la peine et de l'honneur. Jimmy Rodgers, dans les années 1930, et Hank Williams, au début des années 1950, illustrent cette nouvelle voie.

Du rock and roll aux idoles des jeunes (1956-1962)
L'engouement des jeunes pour le rock and roll déclenche des mouvements de panique, et on voit dans les déhanchements d'Elvis Presley, dans la description des premiers émois adolescents par Chuck Berry ou dans les excès de Little Richard et de Jerry Lee Lewis les manifestations d'une musique décadente et d'un complot pour pervertir la jeunesse américaine.
En 1956, la firme RCA "rachète" Elvis Presley et le transforme complètement: après son service militaire, il abandonne le style "voyou" et enregistre des chansons qui plaisent aussi bien aux jeunes qu'à leurs parents. Les jeunes vedettes d'un tube, qu'on appelle "idoles des jeunes" (Ricky Nelson), et les danses ( hully gully, twist, madison ) se succèdent au rythme des vacances. Les radios, dont le rôle est capital dans le succès des disques, imposent le système des listes d'une quarantaine de titres (les plus populaires) qu'elles diffusent à longueur de journée afin d'éviter que les auditeurs n'abandonnent l'antenne.

Les prémices du rock (1962-1965)
Aux États-Unis, les étudiants s'intéressent à la folk music, très liée au mouvement des droits civiques qui se développe autour de Martin Luther King et à la mobilisation contre la guerre (crise de Cuba, engagement américain au Viêt-nam): ainsi, les festivals folk sont souvent des meetings politiques. Le folk, avec le jazz, est aussi une sorte d'étendard pour ceux qui condamnent la société de consommation et le mode de vie américain.
En Angleterre, la musique est également liée à l'émergence de mouvements sociaux. Ainsi le skiffle, qui est la forme britannique du folk américain, est-il associé à la protestation contre le désarmement nucléaire. Cependant ce pays est aussi touché par l'émergence des "sous-cultures", qui sont moins politiques, mais qui apparaissent comme des contestations de l'ordre social. À cette époque, en effet, s'y affrontent, sur les plages du Sud, mods et rockers. Les rockers sont les successeurs des teddy boys des années 1950, qui, vêtus de longues vestes aux revers de velours et coiffés de la "banane", semaient la terreur lors des concerts de rock and roll. Les mods préfèrent le scooter, la mode italienne et la musique américaine plus récente, surtout la soul music des groupes noirs (comme les Supremes).

Rock et contre-culture (1965-1969)
L'Angleterre a pris la succession des États-Unis dans le domaine du rock: les groupes anglais font des tournées triomphales sur le continent américain. Le conservatisme de la société anglaise produit des groupes plus insolents, plus excentriques et plus violents, qui expriment mieux les frustrations et les désirs des enfants du baby-boom. Ainsi, My Generation (1965) des Who ou Satisfaction (1965) des Rolling Stones deviennent les hymnes de nombreux jeunes, tant par leurs paroles que par la violence de l'amplification et des distorsions sonores.
Le groupe le plus populaire est incontestablement les Beatles. Venus de Liverpool, ils ont connu toutes les étapes qui mènent des petits clubs des banlieues anglaises aux tournées internationales.
Le rock se développe dans le contexte de l'agitation estudiantine et de la mise en place de nouvelles formes de vie sociale: les hippies, qui succèdent aux beatniks, s'installent à San Francisco en 1966, créent les premières communautés rurales et se font les propagandistes de la consommation de drogues (marijuana et LSD), moyens d'accéder à des états supérieurs de conscience. Les manifestations contre la guerre et pour l'amour universel sont toujours des concerts où se produisent musiciens de rock, de jazz ou de musique indienne (Ravi Shankar).
Les festivals sont un autre symbole de cette union entre musique et mouvements culturels. Le fait de réunir pendant plusieurs jours des individus pour écouter de la musique était une pratique courante dans le monde du jazz et du folk. Mais l'événement principal de cette époque est bien sûr le festival de Woodstock, qui réunit, en août 1969, pendant trois jours, près de 400 000 personnes pour célébrer l'amour, la paix, la musique.
En cette fin des années 1960, le rock apparaît comme le symbole de tous les mouvements de révolte, parce qu'il s'adresse à tous les jeunes, parce qu'il utilise le langage du corps et des sensations qui dépassent les frontières de langue et parce qu'il intègre toutes les musiques du monde.
Pourtant, l'année 1969 est aussi celle de la désillusion. Quelques mois après Woodstock, en décembre, les Rolling Stones organisent un grand concert à Altamont, près de San Francisco. Mais la ville n'est plus ce qu'elle était : les hippies se marginalisent de plus en plus, les drogues dures et le LSD ont pris le pas. Le concert tourne au cauchemar : bagarres incessantes, "mauvaises vibrations" et, finalement, meurtre d'un spectateur par le service d'ordre composé de Hell's Angels.

L'éclatement des styles rock (1970-1976)
À ce stade, le message de révolte et de libération n'est plus interprété de la même manière par tout le monde: le mode de vie du diplômé qui a choisi de vivre dans une communauté rurale n'est pas le même que celui de qui a pour seule perspective le travail à l'usine; et quand les groupes de Californie chantaient la nature et les drogues, les groupes de New York chantaient la décadence urbaine et l'héroïne.
D'autant plus que l'industrie du disque, dans un souci de rationalisation, va chercher à cibler les publics en s'appuyant sur les différences de race, de sexe, d'âge, d'appartenance sociale et/ou régionale, de niveau culturel.
Mais il y a des points communs dans cette diversité: le public se retrouve face à des stars. La musique est de plus en plus complexe, de plus en plus coûteuse à produire, car elle utilise toutes les subtilités du studio (on travaille couramment avec 16 puis 32 pistes) et les ressorts de la mise en scène (éclairages, amplification); si elle est mieux jouée, elle manque d'énergie et, souvent, d'insolence.
Cette situation provoque le mécontentement des plus jeunes consommateurs, qui préfèrent alors écouter la musique de leurs aînés et les morceaux destinés aux plus révoltés d'entre eux, parce qu'ils pensent qu'on oublie les vraies valeurs du rock.

En France
En France, le rock a longtemps été le fait de groupes épars, éphémères imitations des groupes anglo-saxons. De la première vague au début des années 1960 (Chaussettes noires, Chats sauvages...) à la charnière des années 1969-1972 (Ange, Triangle, Martin Circus, Variations...), seul Magma, en croisant rock, jazz, classique et même folklore européen, propose une musique profondément originale.
Comme dans beaucoup de pays, la vague punk entraîne la formation d'une myriade de groupes dans toute la France (Dogs, Métal Urbain, Little Bob Story). Très peu atteindront pourtant une véritable renommée. Paradoxalement, c'est le moins punk d'entre eux, Téléphone, sorte d'adaptation française des Rolling Stones, qui tire son épingle du jeu et devient le symbole d'un rock à la française à la fin de la décennie. Mais le véritable auteur, comme on dit au cinéma, celui qui crée un langage original adapté aux rythmes rock, c'est Alain Bashung, qui d'ailleurs traverse les modes et les années.
Les années 1980 voient les groupes français retrouver des racines dans la chanson réaliste adaptée aux rythmes modernes, funk et new wave pour les Rita Mitsouko, world music pour les Négresses Vertes. C'est ensuite le rap qui fédère le plus visiblement les énergies et la création.


La Danse


Le Rock des années 1950 s'accompagnait d'une danse, ou plutôt de diverses danses. Ces danses dérivent du Lindy Hop (ou Jitterbug) qui est l'ancêtre de toutes les danses Swing dont le Rock'n Roll (États-Unis), le Boogie Woogie (Allemagne), la danse Be-Bop (France), le Jive (Angleterre) ou le Rock 4 temps (France) et qui se dansait aux États-Unis dans les années 30-50.

La plus connue se danse en couple. Contrairement à la valse par exemple, elle n'est pas symétrique puisque les pas du cavalier sont bien différents de ceux de la cavalière. Il en existe deux variantes bien différentes : le rock « à quatre temps » et le rock « à six temps ».

Les deux versions sont composées de passes plus ou moins complexes. Celles-ci sont indénombrables et chaque danseur connaît un nombre de passes plus ou moins important selon son niveau. C'est le cavalier qui guide la danse et décide des passes à réaliser.

Le rock à quatre temps regroupe deux principaux courants : Le rock lillois, ou versaillais, et le quatre temps structuré.
En raison de sa simplicité, le rock lillois, ou versaillais, est très répandu. On le retrouve notamment en rallye et dans les soirées des grandes écoles. Les temps sont marqués par les mouvements de bras ; les pas ont moins d'importance. Dansé par un débutant, il peut donc avoir un aspect saccadé et/ou statique. Chez un bon danseur en revanche le mouvement est fluide et l'absence de règle de déplacement devient un atout lui permettant de personnaliser son style.

Le quatre temps structuré a pour ambition d'allier les points forts du quatre temps lillois et du rock à six temps. Le quatre temps structuré intègre un pas de base, composé de quatre appuis correspondant à quatre temps musicaux. Il intègre également le concept de ligne de danse, cher aux danseurs de rock à six temps. Ayant cependant un pas de base beaucoup plus simple que le rock à six temps, le quatre temps structuré est plus accessible. Il respecte également bien mieux la structure musicale de la musique rock.

Le rock à quatre temps, quel qu'il soit, peut être facilement dansé sur n'importe quelle musique rythmée. Il a aussi l'avantage de pouvoir être dansé avec des personnes n'ayant pas suivi de cours, contrairement au rock à six temps.

Sa vitesse d'apprentissage semble plus rapide que celle du rock à six temps mais ce n'est qu'une illusion : La progression en rock six temps est continue alors que la progression en rock quatre temps se fait par palier. C'est-à-dire qu'un danseur débutant de quatre temps arrivera plus rapidement à danser un rock qu'un danseur débutant de rock à six temps mais tous les deux ne deviendront de bons danseurs qu'après de longues années de pratique.



Voici un échantillon de musiques sur lesquelles vous pouvez danser le rock



ACDC - Rock 'N Roll Train
Amii stewart - knock on wood 99
Billy Océan - When the going gets tough
Billy Ray Cyrcus - Atchy breaky heart
Bill Haley - See you later alligator
Bill Haley - Shake, Rattle and roll
Blondie - Call me
Bryan Adams - Summer Of 69
Chuck Berry - Rock & Roll Music
Chubby Checker - Lets Twist Again
Cunnie Williams - Come Back To Me
Curtis Hoback - walkin' with my best friends
Cycle V - Seduce me tonight
David lee Roth - just a gigolo
Earth Wind and Fire - September
Elvis Presley - All Shook Up
Elvis Presley - Burning love
Elvis Presley - Return to Sender
Elvis Presley - Jailhouse Rock
Elvis Presley - Stuck on You
Elvis Presley - Teddy bear
Elvis Presley - Good luck Charm
Emile & Image - Jusqu'au bout de la nuit
Eurythmics - Thorn in my side
Fats Domino - Ain't that a shame
Fine Young cannibal - Good thing
Four Tops - Its the Same Old Song
Gene Vincent - Be Bop A Lula
Gérard Blanchard - Rock Amadour
Herman's Hermits - No Milk Today
Huey Lewis - Stuck With You
Jan and Dean - Surf city
Joan Jett - I Hate Myself For Loving You
Johnny Hallyday - Allumez le feu
Johnny Hallyday - le bon temps du Rock'n roll
Johnny Rivers - Sunny
Jerry Lee Lewis - Great Balls OF Fire

 

Jerry Lee Lewis - Good Rockin Tonite
J.J. Goldman - Je marche seul
J.J. Goldman - il suffira d'un signe
Katty Perry - Hot 'N' Cold
Kim Wilde - You keep me hangin'on
Kmaro - Femme Like You
Laurent Voulzy - Rock Collection
Little Richard - Good Golly Miss Molly
Little Richard - Keep a Knockin
Little Richard - Lucille
Little Richard - Johnny B Good
Little Richard - Great Gosh A Mighty
Lou Bega - Beauty on the TV screen
Lou Bega - I got a girl
Micro Wave Dave - Road runner (bip bip)
Mika - Relax (take it easy)
Mika - Grace kelly
Mike Oldfield - Moonlight Shadow
Modern Talking - You're My Heart, You're My Soul
Moon Martin - Bad news
Rick Astley - Never gonna give you up
Roy Orbinson - Oh Pretty Woman
Rod Stewart - Baby Jane
Rod stewart - What am i gonna do
Segar Bob - Old Time Rock n' Roll
Shania Twain - That don't impress me much
Shania twain - Man i feel like a woman
Status Quo - Whatever You Want
Status Quo - Rockin' All Over The World
The Beatles - Eight days a week
The Communards - Don't Leave Me This Way
The Crystals - Da Doo Ron Ron
Umberto Tozzi - Stella Stai
Womack & Womack - Tear drops
Wanda Jackson - Mean mean man
Wanda Jackson - Let's have a party
Wham - Wake me up before you go